mort et désolation

Etrangers ?

Etranger. Que signifie ce mot ? Quel étrange vocable pour désigner celui qui est de la même essence que soi. J’ai toujours vécu près d’une frontière, hasards de la vie. De ce fait, mes voisins furent souvent des étrangers. Mais par contre à 10 000kms de chez moi vivaient des français, des compatriotes, et enfant je n’en savais quasi rien !! On me parlait bien de ces îles, des DOM, des TOM, dans mon enfance, mais DOM, TOM, PIM, PAM, POUM, étaient des êtres imaginaires tout droits sortis du journal de mickey le mercredi. Maintenant je suis grand. Pardon je suis plus âgé 🙂

Et je vis dans un DOM, et dans toutes les îles autour il y a des étrangers. Mais dedans il n’y a que des français. Enfin presque. Et ça énerve Sarkozy, qu’il y ait des étrangers. Mais si Sarkozy était ici depuis 3 générations, il essaierait surement de me chasser de l’île où je vis, vu que je n’y suis pas né et que mes parents, mes grands parents…

Au fait je ne sais même plus qui étaient mes arrière grands parents, peut être suis-je un étranger sans le savoir ? Ou le serais-je demain si Sarkozy décide que pour être français il faut l’être depuis au moins 3 ou 4 générations ou être riche pour s’acheter la nationalité ou qu’il invente je ne sais quel autre critère administrato-expulsatif ?
Pourtant j’y suis bien, dans cette île, et bien reçu, entouré des cafres, des malbars, des chinois, des z’arabes….tous français. Mais les comoriens, des étrangers. Mais le z’oreille que je suis, sans généalogie prouvée, français ? va comprendre ?

Engrenages fous de l’histoire, administration napoléonienne, regards du passé sur le monde d’aujourd’hui, comment ne pas voir que le monde s’est ouvert, comment certains peuvent ils libérer les marchandises et l’argent, et enfermer les hommes dans des barrières artificielles ?

Je suis un humain, je suis un terrien, comme le belge, le mahoré, le comorien, l’italienne, l’américain, l’iranienne. Nous le savons tous, cherchons donc à construire un monde meilleur à travers nos valeurs communes plutôt que de se déchirer sur des préjugés et une démagogie honteuse. Il n’y a qu’un avenir pour l’humanité, c’est de devenir plus humaine.

C’est le sens de l’enseignement que nous devons à nos enfants, que la fraternité et l’amitié soient libérées de toute contrainte, que nous les amenions vers un monde de respect, de partage et de paix.

Aimer, c’est partager

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