pensées heureuses

Lever de soleil sur la brousse

Lever de soleil sur la brousse, africaine, perche au dessus d’Olifants River…

La vue porte au delà du possible, la Réunion toute entière, l’île ou je vis essentiellement, tiendrait dans ce point de vue. On naît, on est, on reste tout petits face à de tels endroits, on se rend compte de notre vanité…la Terre nous survivra. Elle vient brutalement de me le rappeler.
La puissance de la nature à chaque instant ici se révèle, m’éblouit…

La rencontre de la Hyène. Ce face à face dans la nature hier, fut une révélation. Je ne savais pas que pouvait exister une telle puissance, une telle férocité. Hommes des villes, nous ne pouvons que trembler et fuir, cette Terre nous échappe.
Je suis vivant, très vivant…Ici tout est vie, je redécouvre la Terre…une autre Terre. C’est éblouissant, rassurant, déstabilisant. Le monde est si multiple, complexe, souvent nous en sommes si loin. Nous le piétinons sans le regarder, sans l’aimer, sans même souvent nous rendre compte qu’il existe…

J’ai aimé cette nouvelle rencontre avec la Terre.

Je retourne chez les Hommes. Nombreux sont ceux qui vivent, nombreux sont ceux qui survivent, nombreux sont ceux qui ne font que passer sans s’arrêter, sans regarder.
Il est des rencontres importantes, nul doute que je me souvienne longtemps de l’Afrique du Sud, de sa beauté, de sa Nature, de sa violence.

Rencontre duale : Humanité, inHumanité….en un même lieu, en un même temps, avec les mêmes personnages. Le théâtre de l’histoire ici s’est déchaîné, dans tous les sens de ce mot. Folie meurtrière, folie dévastatrice, folie de l’espoir, in fine la folle Utopie a vaincu, quelle leçon d’Humanité nous donne ce peuple Noir…

Déambulant dans le centre ville de Johannesbug…Regard éperdu en marchant seul dans le centre piétonnier de Prétoria… La même sensation deux fois : pas un blanc à l’horizon, une foule qui me croise, souvent indifférente, parfois un regard interrogateur.
Alors un sentiment de gêne, de ne pas être tout à fait à ma place, l’histoire me fait blanc, si blanc…je suis au cœur de l’Histoire.
Musée de l’apartheid. Apartheid, pour moi avant c’était un mot, un concept, un ailleurs.

Ici on le touche du doigt, on le voit, on le vit…Quelle violence. L’homme est le pire des animaux. Il ne fait pas que tuer, il humilie, il brise, il sépare les familles, il emprisonne. Il est injuste, inéquitable, arbitraire….
Réconciliation. L’Homme Noir a voulu la réconciliation. Quelle Force, Quelle leçon d’Humanité.

Apartheid…partout…au Rwanda, en Israel/Palestine, en Tchetchénie, aux Minguettes, en Amérique. Apartheid ethnique, apartheid économique, apartheid religieux.
Aliénation de l’homme par l’homme
Putréfaction des sentiments d’humanité
Arbitraire violent, meurtrier
Réconciliation, peut être, mais sans oubli ni pardon
Tuerie infâme d’enfants, de vieillards sans défense
Humanité ? Le chacal a plus d’égards pour ses enfants…
Evolués ? Et pourquoi pas civilisés ? Non, ces hommes sont mes Ennemis
Injustifiable….Injustifiable…Injustifiable….Injustifiable
Détresse, Désespoir, Destruction, cependant ils Dansent, ils ont le Don de la Vie…